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Nom du projet : Jeunes réfugiés burundais pour l’information, le dialogue et la coexistence pacifique

Bailleur de fond : Commission Européenne

Durée de la mise en œuvre : 15 janvier 2017– 15 Novembre 2019 (34 mois)

Partenaires du projet : INTERNEWS Europe ; Association des Femmes des Médias du Sud-Kivu (AFEM-SK)

Pays ou région(s) cible(s) : République Démocratique du Congo, Sud Kivu

Bénéficiaires finaux et/ou groupes cibles : Réfugiés Burundais et communautés locales

1. Contexte initial du projet

Depuis le début de la crise au Burundi en mai 2015, des réfugiés ont été enregistrés par le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) : environ 30 000 dont 22 000[1] dans le camp de Lusenda dans le territoire de Fizi situé entre Uvira et Baraka dans le Sud Kivu. Plusieurs éléments et facteurs de conflits ont été recensés dans les zones de présence des réfugiés :

1) Risques de conflit avec les populations hôtes à cause d’un climat de méfiance entre réfugiés burundais, populations hôtes et autorités locales ;

2) Risques de conflit autour du manque de ressources pour les deux populations (réfugiés burundais et communauté hôte), notamment autour du camp de Lusenda, qui compte plus de 22 000 réfugiés ;

3) Risques de recrutement des jeunes réfugiés et membres des communautés hôtes par différents groupes armés liés ou non au conflit burundais, profitant de la détresse matérielle des deux populations ; tensions liées à des problèmes de violences basées sur le genre.

Les tensions entre les communautés sont amplifiées par des rumeurs, des fausses informations mais aussi par le manque d’informations et de débats autour des problèmes affectant chacune des communautés.

Le partage des ressources et de l’aide humanitaire constitue un élément susceptible de déclencher un conflit entre les deux communautés. Les deux communautés ont pointé l’absence de communication sur les services et les aides disponibles pour les deux communautés. Par ailleurs, les réfugiés burundais semblent persuadés que leur situation en RDC est plus difficile en comparaison avec les réfugiés burundais présents en Tanzanie, Rwanda et Ouganda.

Le programme d’Internews se propose de répondre aux besoins d’information et de dialogue de façon approfondie afin d’améliorer la coexistence pacifique entre communautés hôtes et refugiés.

2. Logique d’intervention

Le programme est financé par l’Instrument contribuant à la Stabilité et à la Paix de la Commission Européenne. A travers ce projet, de jeunes burundais réfugiés et de jeunes journalistes (hommes et femmes) vont jouer un rôle central dans un mécanisme de dialogue entre réfugiés burundais, communautés hôtes et autorités locales. Ce dialogue et l’information partagée devrait contribuer à la coexistence pacifique entre les communautés hôtes et refugiés.

Objectif global : Renforcer et préserver une coexistence pacifique entre réfugiés burundais et communautés hôte dans le Sud Kivu

Objectif spécifique 1 : donner les moyens aux réfugiés burundais d’exprimer des opinions informées sur les principaux problèmes qui les touchent avec les autorités locales, organisations d’aide et les communautés hôte

Objectif spécifique 2 : Renforcer le niveau d’acceptation des communautés hôte par le dialogue et le partage de l’information

Résultat 1 : Les réfugiés burundais ont les moyens d’exprimer des opinions informées sur les principaux problèmes qui les touchent avec les autorités locales, organisations d’aide et les communautés hôte

1.1. Etude préliminaire des besoins en information des réfugiés burundais en RDC et des communautés hôte

1.2. Formation sur la situation des réfugiés burundais pour les journalistes des radios partenaires et les jeunes correspondants

1.3. Formations de base en journalisme des correspondants réfugiés burundais et des correspondants dans les communautés hôte

1.4. Formations en journalisme sensible au conflit des journalistes des radios partenaires et des correspondants réfugiés burundais/communauté hôte

1.5. Formations en journalisme sensible au genre des journalistes des radios partenaires et des correspondants réfugiés burundais/communauté hôte

1.6. Formations de base sur la sécurité physique des journalistes pour les journalistes des radios partenaires et les correspondants réfugiés burundais/communauté hôte

1.7. Production quotidienne d’informations pouvant être partagées lors d’activités de terrain, sur internet, via les services vocaux de téléphonie, via les SMS, ou les médias sociaux

1.8. Production d’un bulletin quotidien d’information sur les problématiques de réfugiés burundais diffusés sur les 18 radios partenaires à destination des réfugiés burundais et des communautés hôte

1.9. Production d’un magazine mensuel sur la situation des réfugiés burundais en RDC et dans les pays limitrophes

Résultat 2 : Le niveau d’acceptation des communautés hôte est renforcé par le dialogue et le partage de l’information

2.1. Production d’un débat public mensuel radiodiffusé dans les 18 radios partenaires sur les problématiques communes des réfugiés burundais et des communautés hôte

2.2. Production d’un talk-show mensuel sur les problématiques communes des réfugiés burundais et des communautés hôte radiodiffusé dans les 18 radios partenaires réfugiés burundais et des communautés hôte

2.3. Production d’un magazine ou talk-shows bimensuels sur la situation des femmes réfugiées burundaises et des communautés hôte

2.4. Atelier d’échanges entre jeunes réfugiés burundais les jeunes de Goma et production de deux émissions de débat public produites en commun

2.5. La couverture en FM des zones où vivent les réfugiés burundais et les communautés hôte

2.6 Appui aux médias partenaires

2.7 Appui au mécanisme de dialogue entre leaders de la communauté d’accueil et refugié burundais (paillote de paix) avec Pole Institute – Formation sur l’approche de résolution des conflits (15 participants pendant 3 jours)

Groupes cibles : Jeunes réfugiés burundais (hommes et femmes) en RDC ; jeunes membres des communautés hôte (hommes et femmes) au Sud Kivu et à Goma ; journalistes des radios de la zone d’habitation des réfugiés burundais

Bénéficiaires finaux : Réfugiés burundais en RDC et dans les pays limitrophes ; membres des communautés hôte dans l’ouest du Sud Kivu

3. But et objectifs de l’évaluation finale

3.1. Objectifs

Effectuée à la fin de la mise en œuvre du projet, l’évaluation finale poursuivra les objectifs suivants :

i. L’évaluation aura à dresser dans un premier temps un bilan critique des objectifs du projet: analyse des résultats, d’effets et d’impacts à court et à moyen termes ;

ii. Dans un deuxième temps, elle procédera à un examen des points clés des modalités de mise en œuvre, des défis et des réussites qui ont induit à des succès ou des échecs afin de permettre l’identification des leçons à retenir et de permettre une capitalisation des acquis

iii. L’évaluation indépendant aura pour but d’améliorer la conception de futures interventions en vue de la contribution positive à la cohésion sociale et de la prévention de conflit violent.

2.2. Résultats et livrables attendus

Les résultats de l’évaluation s’adresseront prioritairement à l’équipe du projet (Internews et AFEM) et aux contributeurs du projet tels l’Union Européenne en tant que bailleur de fonds, mais vont servir également les groupes cibles impliqués dans le changement, les parties prenantes et enfin toute institution concernée.

Au terme de la consultation, les principaux livrables à remettre à Internews sont les suivants :

· un rapport préliminaire (Inception Report)

· un rapport final de maximum 30 pages (sans les annexes), suivant une structure agréée

3. Contenu de l’évaluation finale

3.1. Critères et questions à traiter par l’évaluateur

L’évaluation devra être basée sur les critères interdépendants définis par l’OECD/DAC, à savoir l’impact, l’efficacité, l’efficience et la viabilité.

Ainsi, la recherche sera développée et axée sur les questions ci‐dessous :

L’impact et l’efficacité

  1. Le projet a‐t‐il conduit les activités prévues ?
  2. A-t-il atteint les résultats attendus ? Plus précisément, quelles sont les évolutions des indicateurs de suivi du projet ?
  3. Quels sont les effets, directs et indirects, positifs et négatifs, du projet qui contribuent à un climat favorable à la cohésion sociale ? Perception du niveau de confiance et de tensions entre refugies et communauté hôte (Très bas, bas, moyen, élevé, très élevé) ; (détérioration, mineur, notable, significative) ; Niveau d’acceptation des refugies burundais par les communautés (respect, compassion, compréhension, peur, facteur de tensions-préciser)
  4. Quels sont les effets, directs et indirects, positifs et négatifs, du projet qui contribuent à un climat favorable à la cohésion sociale ? Perception du niveau de confiance et de tensions entre refugies et communauté hôte (Très bas, bas, moyen, élevé, très élevé) ; (détérioration, mineur, notable, significative) ; Niveau d’acceptation des refugies burundais par les communautés (respect, compassion, compréhension, peur, facteur de tensions-préciser)
  5. Le projet a-t-il permis la réduction des rumeurs et des fausses informations ? le projet a-t-il répondu aux besoins d’informations de chacune des communautés ? Le projet a-t-il permis aux journalistes et médias partenaires de développer une meilleure compréhension des besoins d’information des réfugies et communautés hôte ?
  6. Le processus d’exécution (approche – méthodologie) des activités a –t –elle été efficace ?

L’Efficience

  1. Les moyens ont‐ils été utilisés de façon optimum (si l’on compare coûts et résultats) ?
  2. Quelle est la valeur ajoutée de l’implantation du projet d’Internews au niveau de la RDC pour le domaine de l’édification de la paix ?
  3. La coordination des activités de mise en œuvre entre les partenaires de l’action est-elle suffisamment pertinente pour être reproduite dans d’autres interventions ?

La Viabilité

  1. Dans quelle mesure les changements positifs au niveau de groupes cibles peuvent‐ils perdurer après la fin du programme ?
  2. Les activités menées vont-elles dans le sens de la pérennisation des acquis de l’intervention ?

3.2. Méthodologie de l’évaluation

Le prestataire est tenu de préparer, présenter et défendre l’approche méthodologique qu’il juge appropriée pour le travail d’évaluation du projet. Cependant, l’évaluateur doit considérer dans sa démarche méthodologique les principes d’éthique et de la rigueur des évidences, les techniques permettant d’analyser les impacts inattendus et l’attention au conflit. L’équipe de l’évaluation devra visiter des régions dans le cadre de la conduite de cette évaluation, de façon à ce qu’elle puisse s’entretenir avec les partenaires, les participants au projet. Ainsi, l’évaluateur est appelé à visiter au moins les régions suivantes dans sa démarche (Plaine de la Ruzizi, camp de Lusenda et region de Fizi).

  1. Organisation et moyens requis pour la conduite de l’évaluation

4.1. Ressources mises à la disposition du consultant

Les documents du projet (Proposition, étude de base, rapports intermédiaires, rapports de diffusion des bulletins, rapports d’activités et des partenaires, etc.) seront mis à la disposition du consultant.

4.2. Organisation et calendrier

L’évaluation devra être organisée a la Mi-Janvier 2020 (une semaine devra être prévue pour la collecte des données).

4.3. Offres techniques et financières

L’évaluateur devra soumettre à Internews par email son offre technique et financière avec calendrier de mise en œuvre au plus tard le 20 Décembre 2019 à [email protected] et [email protected]

Les propositions techniques de 8 pages maximum sans annexe devront comprendre : – Méthodologie proposée ;

· CV du / des membres de l’équipe d’évaluation

· Expérience passée d’évaluation de projets de l’UE, de gouvernance locale, cohésion sociale

· Offre financière

· Le budget total de l’évaluation ne devrait pas dépasser 7,500 euros (analyse – collecte et traitement de données – rapport final).

5. Profil du consultant :

· Expertise avérée en évaluation, en termes d’expérience et de références ;

· Bonnes connaissances en matière d’évaluation des actions promouvant la cohésion sociale ;

· Expérience probante en matière d’évaluation de projets de médias ;

· Expérience dans la conduite d’évaluation de projets de l’Union Européenne

· Solide expérience en méthode de collecte et d’exploitation des données qualitatives ;

· Expérience pratique de la mise en œuvre des enquêtes en milieux urbain et rural ;

· Une maîtrise des logiciels de traitement des données statistiques ;

· Excellentes capacités de rédaction, d’analyse et de synthèse en français ;

· Bonnes connaissances du contexte en RDC et dans le Sud Kivu

· Sens de discrétion et de capacité d’écoute ;

[1] Chiffres de 2016

How to apply:

L’évaluateur devra soumettre à Internews par email son offre technique et financière avec calendrier de mise en œuvre au plus tard le 20 Décembre 2019 à [email protected] et [email protected]

Les propositions techniques de 8 pages maximum sans annexe devront comprendre : – Méthodologie proposée ;

· CV du / des membres de l’équipe d’évaluation

· Expérience passée d’évaluation de projets de l’UE, de gouvernance locale, cohésion sociale

· Offre financière

· Le budget total de l’évaluation ne devrait pas dépasser 7,500 euros (analyse – collecte et traitement de données – rapport final).

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